lundi 20 avril 2009

Beirut - The Flying Club Cup


L'ouverture de The Flying Club Cup se fait sur le son lointain et mystérieux d'une conque qui nous invite à grimper à bord d'un navire enchanté. L'équipage qui mène à bien cette drôle d'embarcation se compose de cuivres, de cordes, de percussions, de vents et de la voix envoutante du capitaine Zach Condon. Le passager, se délectant de cette poésie onirique, se retrouve alors tout étourdi par les milliers d'images qui lui traverse l'esprit.
Il accoste tout d'abord à Nantes, ville festive et inquiétante, hantée par le chant solitaire des trompettes et les bris de verre. Dès cet instant, une douce mélancolie l'envahit et l'accompagne tout au long de son voyage. Il s'abandonne ainsi et chante en cœur avec l'équipage de A Sunday Smile, déambule imbiber de rhum dans les rues de La Banlieue, se laisse bercer par la ballade au ukulélé de The Penalty, déballe ce qu'il a sur le cœur en buvant Un Dernier Verre (Pour La Route) et termine son périple tel un conquérant dans The Flying Club Cup.
Le style unique de Beirut se retrouve dans cet album où le mélange savoureux de folk et de fanfares balkaniques nous invite à faire le tour du monde. Dans la lignée de leur deux premiers albums, Lon Gisland et Gulag Orkestar , la troupe esquisse un univers intemporel dans lequel le visiteur passe de la méditation à la gueule de bois. Zach Condon confirme son incroyable virtuosité en orchestrant avec fougue et grâce les souvenirs de ses voyages européens.

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